Édition du jeudi 30 octobre 2008
Illuminations de Noël: des associations de défense de l'environnement demande que cesse le «gaspillage électrique»
La multiplication des illuminations de Noël est un gaspillage nuisible, estiment plusieurs associations de défense de l'environnement et du climat qui lancent une campagne contre cette pollution lumineuse.
La période de ces illuminations tend à se prolonger de plus en plus, de novembre à fin janvier, parfois 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, indiquent dans un communiqué Agir pour l'environnement, l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes, le Réseau action climat et Sortir du nucléaire.
Une telle évolution réduit à néant les économies d'énergie induites par le passage à l'heure d'hiver, font-elles valoir.
Le bilan carbone de ces illuminations, qui interviennent en plein hiver au plus fort de la consommation électrique, avoisine les 600 à 700 grammes de CO2 pour chaque kilowattheure supplémentaire consommé, ajoutent-t-elles.
En période de pointe, on ne peut en effet répondre à la demande d'énergie qu'en recourant aux vieilles centrales thermiques, charbon et pétrole notamment.
Afin de sensibiliser l'opinion publique aux conséquences climatiques, énergétiques et à l'impact sur la biodiversité de cette pollution lumineuse accrue, ces associations lancent une campagne intitulée «Illuminations de Noël: le grand gaspillage!».
Il ne s'agit pas de préconiser l'arrêt des festivités en période de Noël mais de dénoncer cet excès qui «revêt un caractère symptomatique d'une société de surabondance et de gaspillage», précisent-elles.
D'une façon générale, en France depuis dix ans, le nombre de points lumineux par habitant a augmenté de 30% «estompant l'alternance jour/nuit, produisant des effets néfastes sur les écosystèmes et la faune sauvage», indiquent ces associations, qui suggère l'instauration d'un «bonus-malus kWh» pour réduire les pics de consommation électrique.
Un projet de loi visant à limiter la pollution lumineuse est prévu dans le cadre du Grenelle de l'Environnement.
L'Agence de l'Environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) estime qu'on pourrait faire environ 40% d'économies sur les dépenses d'éclairage public en modifiant quelque peu les installations actuelles.
(AFP)
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